Quel est le contraire du stress ?
- B. Royaume Uni
- 30 janv. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 févr. 2021

J'y ai réfléchi en marchant hier:
Je comprends que le stress est un choix que je dois continuellement faire pour continuer à le faire circuler dans mon corps. Je comprends pourquoi je fais cela. Je comprends les saveurs et les formes sous lesquelles je le choisis : perfection, doute de soi, autocritique... la liste est longue et assez ennuyeuse.
Mais j'ai eu l'impression qu'il ne suffisait pas de savoir tout cela et de me dire d'arrêter de le choisir. Parce que de cette façon, l'accent était toujours mis sur le stress.
Ce qui a changé, c'est la réflexion sur comment le stress est perçu dans mon corps : tension, raideur, dureté, contrôle et intensité. Ce qui me donne envie en quelque sorte d’anesthésier tous ces sentiments parce qu'ils sont inconfortables. Le contraire de ces sentiments ?
Douceur, ouverture, aisance de mouvement, délicatesse... en un mot : espace. Sentir de l'espace en moi et autour de moi et une liberté de mouvement et d'expression sans aucune compression.
Occuper l’espace fait partie de mon expression. Si je m'exprime à partir de mon corps et non de ma tête, cela permet à mon corps de rester dans l'espace.
Ainsi, chaque fois que je sors de l'espace pour rentrer dans le stress, le retour dans l'espace se fait en bougeant et en faisant attention à mon corps pendant que je bouge. Cela peut se faire de la manière la plus légère et la plus subtile qui soit : en sentant mes doigts sur le clavier, en sentant à quel point ma colonne vertébrale est droite, en soulevant tour à tour chaque talon du sol quand je marche. Plus je suis attentive à la façon dont mon corps se sent et bouge lorsque je travaille, plus je me sens stable et moins je me perds dans mon travail et dans ma tête.
Il m'arrive quelque fois de ne pas focaliser mon attention sur l'espace et de me perdre dans les pressions, les exigences et les images que je m'impose à moi-même ou que je m'aligne sur les autres, ou sur mon travail. Il m’arrivait donc d’être fâchée contre moi-même, en essayant de comprendre pourquoi je me sentais si frustrée et si comprimée. Mais lorsque nous essayons de trouver une solution, même si nous nous demandons "pourquoi je me sens comme ça" ou "comment faire cesser le stress", nous ne sommes pas dans l'espace si cela s'accompagne d'une quelconque exigence. J'ai trouvé le moyen de sortir de cette situation, grâce à de nombreuses expérimentations, en lâchant prise. Laisser tomber le besoin de savoir pourquoi ou comment, et se concentrer sur la façon dont je respire, ou sur les mouvements dans mon corps quand je marche.
Lorsque nous revenons à notre corps comme cela, nous pouvons trouver la quiétude et il y a à nouveau une aisance et une facilité lorsque nous nous connectons à l'espace à l'intérieur de nous.
Car avec l'espace vient l'expansion et la communication avec quelque chose de bien plus grand que nous. Avec l'espace, nous avons le sentiment d'avoir une vue d'ensemble, de faire partie d'un tout plus grand et d'être davantage en contact avec nous-mêmes et avec les autres. Il y a le flot de la magnificence de l'univers dans lequel je suis complètement installée et avec lequel je ne fais qu'un. Je n'ai besoin de rien d'autre en dehors de moi lorsque je suis dans l'espace.
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