Le Gardien de Prison qui libère les prisonniers.

Mon secret, il n’y en a pas.

Prison

Depuis trois ans, je travaille dans le milieu carcéral.

C’est une fonction qui m’est venu à l’âge de 47 ans.

Je ressens un amour profond pour ma famille, mes collègues, les détenus et tous les gens que je rencontre dans ma vie.

Cela parait utopiste, car nous avons tous des personnes avec qui nous nous entendons plus ou moins bien, mais les gens que j’évite, c’est principalement en raison de leur choix de vie et peut être aussi parce qu’ils ne veulent pas accepter mes choix de vie. (Ne pas fumer, ne pas boire d’alcool, se coucher tôt)

Je m’aperçois que j’ai un bon rapport avec les prisonniers, je leur parle régulièrement, je leur demande comment ils vont, pourquoi ils sont en prison, leur ressenti de la vie, l’aigreur qu’ils ont par rapport à la vie, la peur aussi.

J’ai souvent des conversations très enrichissantes avec eux.

Certains me respectent d’autres un peu moins, voire pas du tout.

J’évite de réagir, ou de recourir à l’usage de la force, et d’ailleurs, fort heureusement, nous n’avons pas carte blanche en la matière.

Par contre, lorsque les prisonniers me désobéissent, je peux leur supprimer le droit de sortir de leur cellule le jour d’après ou bien leur retirer leur télévision pendant 24 heures.

Certains prisonniers me disent à quel point ils aiment parler avec moi et du soulagement que je leur apporte.

Mon secret, il n’y en a pas.

Je ne les regarde pas de haut, ils sont à mon égal. Je ne les juge pas, je ne les critique pas. J’apporte de l’humour dans leur quotidien car je sais qu’ils en ont besoin mais en faisant attention de ne pas les blesser, cela fait aussi et surtout parti de ma personnalité.

Je les respecte comme des amis, comme des frères.